LE POUVOIR DE LA PENSÉE ET SON HISTOIRE : DUALITE DE L'ESPRIT I

LEÇON 3

DUALITÉ DE L'ESPRIT

ET SON ORIGINE

 

Un rayon de lumière passant au travers d'une série de verres diversement colorés, prendra la teinte du dernier verre traversé, en s'accentuant de toute cette dernière coloration. Ce verre modifie les autres couleurs qui ne s'allient pas avec sa nature, alors qu'il laisse passer les rayons d'une vibration similaire à la sienne.

Il en est de même dans le rapport de tout être avec la conscience. La conscience est limitée dans ses manifestations par le médium au travers duquel elle se manifeste.

Voyez, par exemple, la conscience d'une fleur, d'un animal ou d'un homme. L'expression de chacun d'eux est limitée par la forme à travers laquelle ils s'expriment, forme dont la conscience accentue la nature particulière.

Si vous concentrez votre conscience - votre esprit - pendant un moment sur un de vos pieds, vous attirez le sang des autres parties du corps dans celle-ci qui deviendra rouge et enflée.

En pensant à ce membre à l'exclusion de tous les autres, la portion de conscience qui fonctionne ordinairement en lui s'augmente de la conscience qui séjourne dans le reste du corps. Nous voyons en élargissant notre champ d'observation, que la loi opère exactement de la même manière avec l'homme entier. La conscience accentue la partie de l'homme dans laquelle elle s'accumule.

C'est ainsi que depuis les premiers siècles du christianisme, le corps a trompé l'homme, cette partie de lui-même accentuée par sa conscience était le dernier médium à travers lequel s'exprimait cette conscience ou esprit.

Au 2ème et 3ème siècle de l'ère chrétienne, la nature réelle de l'homme était peu connue, son corps généralement considéré comme l'essentiel, était en tout cas, le fait le plus certain de son existence, à ce corps les théologiens assignèrent un quelque chose de vague, appelé âme.

Le terme d' "âme" n'est pas encore défini de nos jours, le dictionnaire en donne une multitude de significations. Quant aux théologiens qui n'ont pu préciser ce qu'est l'âme, ni la représenter, ils ont accepté la conception juive de l'homme adamique créé d'un peu de limon sur lequel Dieu souffla pour lui donner la vie: l'âme serait donc, un peu de souffle divin.

On trouve dans l'Ancien Testament des passages qui montrent que les Juifs ésotériques ne concevaient pas l'âme distincte du principe de vie universel, et ils la conçoivent à peine aujourd'hui. En traduisant en langue théologique la pensée juive, les chrétiens appelèrent "âme" le principe vital de l'homme.

Les siècles se succédèrent, la philosophie morale - entrée en scène - fut presque aussi vague que la théologie dans ses enseignements sur la vraie nature de l'âme. Les maîtres de philosophie morale ou métaphysiciens, traitaient de l'âme ou esprit, avec une confusion de mots due naturellement à une confusion de pensées, car au lieu de définir ce qu'était l'âme ou esprit, ils décrivirent le phénomène de l'esprit.

Par exemple, dans les œuvres de Sir William Hamilton,- philosophe très en vue d'un temps qui n'est pas si lointain - nous trouvons dans une discussion sur l'esprit cette question: "de combien d'articles ou de sujets l'esprit humain peut-il être conscient en même temps?" Puis des digressions sur les phases du somnambulisme, la mémoire inconsciente, etc, autrement dit, l'étude des phénomènes de l'esprit.

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